Revue de presse : Sputnik (26/4/18)*
«Les guerres se poursuivent parce que les USA se disent: “Eh, nous avons peut-être fait un gâchis en Irak mais vous savez quoi, ça fonctionne“», le cinéaste Oliver Stone a parlé de la politique étrangère de Washington en mettant l’accent sur les crises en Irak, en Syrie et en Libye.
Le cinéaste Oliver Stone a assisté à une conférence de presse au Festival international du film de Fajr à Téhéran, où il s’est exprimé sur la politique étrangère américaine.
Lorsque des journalistes iraniens ont demandé à Oliver Stone à quel personnage du cinéma il pourrait comparer le Président américain, le réalisateur aux trois Oscars a choisi une autre métaphore: Belzébuth, une figure démoniaque de la Bible, un des princes couronnés de l’Enfer représenté sous l’apparence d’une mouche.
Ensuite, M. Stone a poursuivi en jetant l’opprobre sur la voie politique empruntée par les États-Unis, en particulier au Moyen-Orient.
«Les guerres se poursuivent parce que les USA se disent:
“Eh, nous avons peut-être fait un gâchis en Irak mais vous savez quoi, ça fonctionne. Parce que si nous mettons le désordre hors de la Syrie et si nous mettons le désordre hors de la Libye et que nous avons des terroristes partout, et que nous avons d’importantes vagues migratoires, tout va bien. Ça va. Nous allons détruire le Moyen-Orient. […] Peu importe qui est le Président, que ce soit M.Bush ou M.Obama ou M.Trump“», a déclaré le réalisateur aux journalistes.
Il a également ajouté que les États-Unis «briseraient tout traité dont ils ont besoin pour obtenir ce qu’ils veulent», soulignant que «nous faisons quelque chose qui est interdit sur le plan international, nous n’avions pas la permission de l’Onu d’envahir l’Irak, nous l’avons fait et nous continuons à le faire».
Le réalisateur vedette s’est rendu pour la première fois en Iran et a participé à une conférence de presse avec des journalistes iraniens dans le cadre du 36e Festival international du film de Fajr.
Oliver Stone a à plusieurs reprises critiqué la politique étrangère des États-Unis, les services de renseignement, les médias mainstream, ainsi que l’approche de Trump à l’égard de certains États. Son film bien connu, «Une autre histoire de l’Amérique», aborde l’implication de Washington au Moyen-Orient, remontant à son apogée: la libération du Koweït après l’invasion irakienne en 1990.
«Nous ne sommes jamais sortis de là. Une fois que nous y étions, nous y étions pour toujours. Nous avons déstabilisé toute la région, créé le chaos. Et puis nous accusons Daech pour le chaos que nous avons créé», a-t-il déclaré à Middle East Eye dans une interview en 2015.
Source : Sputnik