Le ministère russe de la Défense a publié une vidéo du tir depuis le polygone de Sary Chagan au Kazakhstan d’un missile modernisé faisant partie du système de défense antimissile couvrant la ville de Moscou et le centre industriel de la Russie.
Les militaires russes ont effectué un tir d’essai d’un missile antimissile modernisé depuis le polygone de Sary Chagan au Kazakhstan.
Le général Andreï Prikhodko, commandant adjoint de la défense antiaérienne et antimissile au sein des Forces aérospatiales russes, a annoncé au journal du ministère russe de la Défense Krasnaïa zvezda que le missile dernier cri avait accompli sa mission et avait détruit une cible en un temps voulu.
Ce tir d’essai est le quatrième depuis ces 9 derniers mois. Le missile en question a été déjà été testé avec succès en novembre 2017 et, en février et en avril 2018..
Le général Prikhodko n’a pas précisé le nom du missile, mais il s’agit, de toute évidence, du missile modernisé d’interception à courte distance PRS-1M. Ce missile succédera au PRS-1 obsolète dans le cadre du système de défense antiaérienne de la région de Moscou A-135 Amour.
«Le missile antimissile modernisé PRS-1M qui a été testé et qui va remplacer les missiles 53T6 actuellement en service, est, de fait, un produit nouveau», a annoncé à Sputnik l’expert militaire Igor Korotchenko, ajoutant que le PRS-1M est doté d’un moteur et d’appareils radio nouveaux.
L’expert a ajouté que la vitesse du missile et l’altitude d’interception avaient été sensiblement augmentées et qu’il était devenu plus efficace contre des cibles isolées et des groupes de cibles.
Les informations sur ce missile sont classées secrètes, mais à en juger d’après des publications dans les médias, le missile est capable d’atteindre une vitesse époustouflante de 4 km/s, soit 14.500 km/h, ce qui le rend, de fait, hypersonique.
Des médias avaient précédemment annoncé que le PRS-1M était capable d’intercepter des missiles balistiques intercontinentaux à une distance de plus de 100 km et à une altitude entre 5 et 50 km.